Une femme oiseau

venue se reposer

sur mon épaule

dans le creux de ma main

a déposé un instant de bonheur

doucement m'a soulevé

nous emportant vers mes rêves.

Belle rebelle

Trop longtemps enfouie

Passion déchaînée

Envol de pensées sauvages

Libérées nos âmes

Légères dans le vent

Nous entraînent furies

Courage liberté

Amour vie

Notre scène.

Nuit noire

Sortie de secours

Pour les paumés de la vie

Les fantômes du jour

Nuit noire

Investissant les rues

Prostituées flics fatigués

Travelos cadres stressés

En manque de sensations

Nuit noire

Où se déclenche la haine

De drogués en manque de rêves

De sadiques en mal de vivre

Nuit noire

Jungle de bitume

Plaisir de trottoir

Ensorcelant les vivants

Rejetant ses morts.

Une nuit, dans un de mes rêves agités, un être, surgi de nulle part, sauta sur mon lit. Je fus extrêmement étonné par notre évidente ressemblance.

D'une voix hésitante, je lui dis

""Qui êtes-vous"?

Nullement surpris par ma question, il me répondit sur un ton qui se voulait ironique

"Etre ou ne pas être, là n'est pas la question, je viens vous annoncer mon départ".

Me voyant perplexe, il reprit tranquillement son récit.

"Etant donné que vous ne pouvez voyager", me dit-il, " je me propose de le faire pour vous,tout

est déjà prévu. Il ne manque que votre accord au bas de cette page".

Un tas de questions me vint à l'esprit et surtout comment pouvait-il savoir que mes problèmes

de santé m'empêchaient de sortir de ma chambre?

Il me dit alors

"Signez et vous n'entendrez plus jamais parler de moi".

Comme la douleur me taraudait et que je commençais à en avoir assez de sa présence, je lui

répondis

"Après tout, pourquoi pas".

Je lus alors ce fameux contrat où il était stipulé que je lui laissais son entière liberté. Je ne compris

rien sur le moment, mais signais quand-même.

Une quinzaine de jours plus tard, enfin rétabli mais encore groggy à cause des médicaments, je suis

sorti. J'avais la bouche pâteuse, un mal de crâne à assommer un taureau limousin.

Le soleil brillait, machinalement, j'ai regardé tout autour de moi, mon ombre avait disparu...

Je ne joue pas

je ne danse pas

je jongle encore moins avec eux

venant quand ils le désirent

dangereusement enchanteurs

courant d'une rivière

filant entre mes doigts

parfois s'accaparant mon âme.